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Questions et polémiques |
Se formerChercher un maître...
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Grands nomsDanièle Gossin
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Se former |
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Chercher un maître... |
Rude tâche, pour le cavalier, que de se chercher des maîtres. Il
est si facile de perdre du temps (et, ma foi, un peu d'argent aussi)
avec des
pseudo-pédagogues qui savent fort bien se vendre, mais qui ne révèlent pas
vraiment leurs secrets, ne savent pas s'expliquer, ou profèrent des
affirmations fantaisistes. |
Chuchotage ou baratin ? |
Nouveaux maîtres ou chuchoteurs, ces noms sont devenus des arguments commerciaux, employés un peu à tort et à travers, qui recouvrent le meilleur et le pire. La plupart des professionnels qui mettent un peu de psychologie dans leur équitation cherchent à s'attribuer l'appellation pour attirer des clients. On les comprend. Autant se réjouir de cette émergence d'une approche plus éthologique et plus douce, tout en restant méfiant et en jugeant au cas par cas. Monter sans bride ou pratiquer des débourrages express, c'est spectaculaire, mais ce n'est pas une garantie de qualité. Quant aux prétentions non-violentes de certains, elles sont très séduisantes, mais ne résistent guère à un examen approfondi (voir Questions : La douceur, jusqu'où ? ) |
Anciens et Nouveaux Maîtres |
L'appellation "Nouveaux Maîtres" est en outre contestée par nombre de cavaliers de formation classique, qui prétendent, un peu vite, que les Anciens avaient déjà tout dit. Pourtant, si l'on s'intéresse au courant de pensée américain représenté par Hunt, Parelli, ou Lyons, il est clair que le message est réellement innovant, sur deux points jusqu'ici négligés :
Il faut reconnaître que les "Anciens" ont abordé l'équitation plutôt sous l'angle du dressage, et évoqué essentiellement les aides tactiles. Ils ne peuvent donc satisfaire pleinement à la demande des cavaliers actuels, qui s'intéressent aussi au cheval hors du box et du manège... En revanche, dans leur domaine (le dressage classique), ils restent des références. |
Peu à la fois |
Il faut de tout pour faire un cavalier... Autant qu'il évite le
sectarisme et qu'il admette qu'à chaque étape de sa progression, il rencontrera un "maître" qui l'aidera à gravir
une ou plusieurs marches. Puis, en fonction de ses progrès, de sa
discipline, de son tempérament aussi, il lui faudra faire une autre
rencontre, pour avancer encore un peu. |
Le support livre |
Chaque support présente ses limites : un livre vous aidera à comprendre la logique profonde d'une démarche, un état d'esprit, mais vous aurez du mal à saisir le bon geste, le dosage des aides, la mise en oeuvre pratique, surtout en l'absence d'illustrations correctes. Dans un livre, l'auteur peut "mentir", affabuler, gommer les aspects les moins délicats de sa méthode, prétendre que les chevaux l'aiment et lui obéissent comme par miracle, etc. |
Le support vidéo |
Avec la vidéo, au moins, les gestes du formateur se voient bien,
les réactions du cheval aussi. L'application pratique est donc facilitée.
En revanche, les explications ne donnent pas toujours une image globale
de la méthode suivie, et celle-ci est souvent présentée sur un unique
cheval (parfois déjà préparé), ce qui ne permet d'observer qu'un
seul type de réaction : vous pouvez compter sur le vôtre pour avoir
d'autres idées... |
Stages et formateurs |
Désormais, la fédération délivre des agréments à de formation à l'équitation éthologique. Le Haras de la Cense (formation Parelli), Elisabeth de Corbigny (inspiration John Lyons), le château de la Beaume (appuyé sur l'australien Ken Faulkner, ex-parelliste), Nicolas Blondeau (inspiration classique, spécialiste du débourrage), ont ainsi vu valider leurs compétences. Autant de chapelles, autant de méthodes, avec leurs points communs et leurs divergences, dont il vaut le coup de faire gaiement le tour, pour peu qu'on soit très fortuné: l'aspiration éthologique se paye assez cher, ces temps-ci... Si l'on peut s'attendre à une certaine qualité d'organisation et d'enseignement de la part de ces structures bien rodées, il reste difficile de faire un choix parmi la kyrielle des intervenants français, qu'ils soient ou non validés par la fédé. Lorsqu'on est débutant en "équitation éthologique", comment savoir si ce que l'on vous raconte est valide, approximatif ou erroné? N'importe qui peut bâcler un join-up, sans être pour autant un expert en psychologie équine. Comment reconnaître un bon
formateur ? Il sait vous expliquer pourquoi il fait les choses, il ne
prétend pas avoir tout inventé (il évoque ses maîtres), il s'intéresse à toutes les
disciplines, il vous parle avec patience, il est adroit à pied mais
aussi en selle, il a des chevaux dressés qui font avec plaisir des
choses étonnantes... Et surtout, il vous fait progresser, vous et votre
cheval. |
Les chuchoteurs |
J'utilise le terme "chuchoteurs" pour qualifier ceux qui ne travaillent que le cheval, sans associer le propriétaire à l'intervention. Avant de laisser votre monture aux mains d'un chuchoteur, réfléchissez-y à deux fois. D'abord parce que le problème de votre cheval est sûrement aussi (peut-être même d'abord) le vôtre, et que vous feriez bien de vous former avec lui, au lieu de le laisser aller se faire rééduquer tout seul... Ensuite parce que le travail dans le rond (qui passe pour une panacée, ces temps-ci) est souvent à tort initié de manière agressive, en bousculant l'animal, physiquement et moralement. Et allez, que je t'envoie la corde aux fesses alors que tu n'as rien fait de mal, et allez, que je t'impose une succession de demi-tours violents vers l'extérieur, et que je te stimule si fort que tu te cognes aux parois... Je passe sur l'emploi éventuel d'enrênements, souvent inspiré de la tradition western plus que de la psychologie, en rappelant seulement que chaque année des chevaux se tuent à cause de ces stupides ficelles. Si vous n'êtes toujours pas découragé, et que vous croyez vraiment au succès d'un travail dont vous serez exclu, faites-vous donc expliquer avant la séance la procédure à laquelle votre cheval va être soumis, vous verrez ainsi si votre chuchoteur a les idées claires et un vrai projet, ou s'il avance à l'aveuglette en comptant sur un vague join-up pour guérir tous les maux. |
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Danièle Gossin Cavalière indépendante, formée à l'éthologie, ayant poussé fort
loin des expériences avec sa jument Dalame
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Jean
d'Orgeix
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Philippe
Karl
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Michel et
Catherine Henriquet
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John Lyons
Elèves en France : Elisabeth
de Corbigny, Thierry Daussy |
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Elèves en France : Andy Booth et le Haras de La Cense (qui
forment énormément d'élèves) , Ken Faulkner et le Château de la
Beaume (Sylvia Furrer) |
Robert Miller
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Monty Roberts
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Marthe Kiley-Worthington
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K.F. Hempfling
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Bino Jacopo Gentili
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